L’article de Catherine dans le Presto 6 de la Fédération :

Tout pianiste souffre du manque d’agilité de son annulaire qui est lié au majeur pour des raisons qui relèvent de l’anatomie. Alors quantités d’exercices tentent de palier la faiblesse et le manque d’indépendance du 4ème doigt.
Quand Schuman décide de devenir pianiste virtuose, pour rattraper le temps perdu, son impatience et son acharnement à perfectionner son doigté lui font imaginer un système de ligature qui immobilise le majeur de sa main droite forçant ainsi son paresseux annulaire à travailler.
A printemps 1832, sa main est paralysée. Malgré tous les traitements, son troisième doigt reste affaibli et échappe au contrôle.
Après deux ans, Schuman doit admettre l’évidence, il ne sera jamais virtuose.
L’accident survient au moment où il hésite entre la composition et l’interprétation, et règle la question de manière définitive: il sera compositeur.
Rubrique de Catherine Compère